Si l’homme dans le ministère sacerdotal transmet le Christ par la Parole et les sacrements, la femme, par le prophétisme de sa sainteté et de ses charismes, aide l’Église à l’accueillir dans la charité de l’Ésprit-Saint. Les femmes que l’Église a proclamées docteurs de l’Église sont toutes des mystiques : sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Comme telles leur charisme n’a pas été de développer l’intelligibilité de la Révélation dans le dogme et la doctrine de la foi, mais d’aider les chrétiens à en vivre. Le Saint Esprit manifeste ainsi sa complémentarité par rapport au Christ dans la vocation de la femme dans l’Église au service de sa communion de charité avec Dieu et avec le prochain. Aussi le pape Jean-Paul II a-t-il voulu donner aux trois saints patrons de l’Europe (saint Benoît et saints Cyrille et Méthode) la complémentarité de trois saintes patronnes : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, trois mystiques, là aussi, mais qui ont joué un rôle particulièrement significatif pour l’Église de leur temps.