Eugénie Joubert est née à Yssingeaux le 11 février 1876, quatrième enfant d’une famille dont la maman était profondément chrétienne. Elle est pensionnaire dans divers établissements tenus par des religieuses à Monistrol, Yssingeaux et au Puy. Elle apprend à aimer le Seigneur, ses camarades et les pauvres. Une nouvelle congrégation est fondée au Puy : « la Sainte Famille du Sacré-Cœur » dont le but sera le catéchisme, surtout aux plus pauvres et aux plus déshérités. Marie, une sœur plus âgée d’Eugénie, entre dans cette congrégation. A partir de juillet 1893, les sœurs vont se reposer à Coubon dans une maison à La Darne. Le 2 juillet 1895 , Eugénie se rend à La Darne. Le père Rabussier y anime une retraite. Eugénie se confie à lui, lui fait part de ses projets, écoute ses conseils. Après cet entretien, plus de doute, plus d’hésitation. Elle sera religieuse de la Sainte Famille du Sacré- Cœur. Elle a 19 ans. Dès les premiers jours chez les religieuses, Eugénie se veut fidèle et généreuse.
En 1897, le noviciat quitte Le Puy pour aller s’installer à Saint-Denis. Eugénie y prononce ses vœux le 8 septembre de la même année. Elle est envoyée dans la communauté d’Aubervilliers. Elle rayonne par sa charité toute simple. Elle fait le catéchisme. Elle sait calmer et même captiver les enfants turbulents. On lui confie les plus difficiles.
En 1902, sa santé se dégrade, elle doit se reposer à Liège dans un monastère. Dès lors, sa vie sera faite de souffrance et d’inaction. Elle fera encore un séjour à Rome, mais la maladie reprend de plus belle. Elle revient à Liège. Elle se tourne avec confiance vers la Vierge Marie et vers Jésus pour y puiser lumière et courage. On la sent continuellement en prière. « Je prierai pour vous tous dans le ciel ». Le 2 juillet 1904, elle reçoit le sacrement des malades et la communion. Elle meurt en prononçant plusieurs fois le nom de Jésus, les lèvres sur un crucifix. Elle a 28 ans.
Sœur Eugénie Joubert est un modèle d’union à Dieu dans les petites choses. Elle nous apprend à vivre la sainteté au quotidien en nous rappelant que telle est notre vocation. Elle est un exemple pour tout catéchiste. A Rome, le 20 novembre 1994, le pape Jean Paul II la proclame « Bienheureuse », en même temps que Mère Agnès de Langeac. Sa fête est célébrée le 2 juillet.