Bernadette Soubirous a vécu 35 ans : vingt-deux années à Lourdes (1844-1866), treize à Nevers (1866-1879). En 1858, dans la Grotte de Massabielle, à Lourdes, la Vierge Marie lui apparaît à dix-huit reprises. La vie de Bernadette en est transfigurée.
Lourdes, au milieu du XIXème siècle
Au milieu du XIXème siècle, Lourdes est un chef-lieu de canton d’environ 4 000 habitants, au pied des Pyrénées, en pays de Bigorre. Petite ville tranquille restée à l’écart de l’agitation à la mode des villes d’eau voisines, elle se situe sur la rive droite du Gave, au pied de son vieux château fort. Comme toutes les villes de son importance, elle possède sa mairie, son commissariat de police, son tribunal, son église. Parmi ses habitants, on compte des notaires, avocats, médecins, officiers, instituteurs mais aussi des personnes qui travaillent de leurs mains comme les petits artisans, carriers, manœuvres ainsi que nombreux meuniers. A cette époque où la nourriture est à base de pain et où la grande peur de manquer de farine est toujours présente, les moulins sont nombreux, s’égrenant le long d’un des ruisseaux se jetant dans le Gave : le Lapacca.
L’enfance de Bernadette
C’est au moulin de Boly (ce nom lui vient de son ancien propriétaire) que Bernadette Soubirous naît le 7 janvier 1844, un an après le mariage de ses parents. Elle est baptisée le 9 janvier 1844, dans l’Église paroissiale Saint-Pierre, à Lourdes (église aujourd’hui disparue). Dix ans durant, Bernadette habitera le moulin de Boly avec ses parents, Louise et François Soubirous, des meuniers qui gagnent dignement leur vie. De nos jours, un siècle et demi plus tard, la demeure n’a pas beaucoup changé : on pourrait croire que les Soubirous viennent de la quitter. Il ne manque que le ruisseau Lapacca pour faire tourner les meules du moulin : le cours d’eau a depuis lors été canalisé sous le boulevard de la Grotte.
Le moulin de Boly est loin d’être misérable avec ces deux cheminées dans les chambres, ses nombreuses ouvertures et ses pièces claires et propres. Avant les apparitions, il est exploité depuis 1786 par la famille maternelle de Bernadette, les Castérot. Pour toute la joie vécue en ce lieu, Bernadette appellera cette demeure « le moulin du bonheur ».
Le couple formé par François Soubirous et Louise Castérot est un couple qui s’aime. Ce mariage d’amour va durer toute leur vie. Ils auront neuf enfants dont cinq mourront en bas âge. Auprès de ses parents, Bernadette fera une découverte très importante dans l’existence de tout homme, de toute femme : la beauté et la grandeur de l’amour humain. Cette expérience fera d’elle une personne profondément équilibrée, surtout au moment de l’épreuve, de la misère et de la maladie.
Les épreuves
En novembre 1844, Louise se brûle un sein et ne peut plus allaiter Bernadette qu’il faut envoyer en nourrice aux environs de Lourdes, à Bartrès. Bernadette y reste un an et demi.
En avril 1845, le premier deuil frappe les Soubirous : la mort de leur deuxième enfant, Jean, âgé de deux mois.
Puis, les affaires vont mal au moulin. François Soubirous est un brave homme, il n’est jamais pressé de se faire payer, surtout par les clients les plus pauvres.
En 1850, l’état de santé de Bernadette s’aggrave : elle souffre d’asthme mais aussi de maux d’estomac et de la rate. Puis, son père se crève un œil en repiquant les meules du moulin devenues trop lisses : son œil gauche a été atteint de plein fouet par un éclat.
En 1854, l’année des 10 ans de Bernadette, la famille Soubirous doit déménager. Bernadette quitte le gai moulin de son enfance.
Le mobilier des Soubirous est transporté à la maison Laborde et le père commence à chercher des travaux précaires pour nourrir ses quatre enfants. De meunier, François Soubirous devient brassier. Louise aussi s’est mise à travailler : ménages, lessives et travaux agricoles.
Durant l’automne 1855, une épidémie de choléra déferle sur Lourdes. Bernadette en réchappe mais sa santé, devenue fragile dès ses 6 ans, atteint un nouveau stade de détérioration. Cette fois, l’asthme ne la quittera plus.
Le décès de la grand-mère Castérot vient rétablir financièrement la situation précaire de la famille. Les Soubirous achètent un peu de bétail et louent le moulin de Sarrabeyrouse (commune d’Arcizac-ez-Angles, à quelques kilomètres de Lourdes, sur la route de Bagnères-de-Bigorre). Mais le contrat que François Soubirous signe est ruineux.
Durant l’hiver 1856-1857, les Soubirous dans la misère se résignent à contre-cœur à se séparer de Bernadette. Sa marraine, tante Bernarde, la prend chez elle, comme petite servante (ménage à la maison et service au comptoir du cabaret).
Un des aspects de la vie quotidienne de Bernadette durant toutes ces épreuves est sa vie de prière. Elle ignore tout du catéchisme, mais cela ne l’empêche pas d’être élevée chrétiennement. Elle sait son « Notre Père » en français et son « Je vous salue Marie ». Elle porte toujours sur elle un chapelet.
En 1856, une famine est annoncée. Début 1857, à cause du chômage, les Soubirous revenus à Lourdes sont expulsés de la maison Rives et s’installent au cachot, sombre pièce de 3,72 m sur 4,40 m.
Le 27 mars 1857, la gendarmerie débarque au cachot. Elle emmène François Soubirous comme un malfaiteur : deux sacs de farine ont été volés chez le boulanger Maisongrosse et celui-ci accuse le père de Bernadette. Le voilà tombé au rang des voleurs. Il est bientôt innocenté.
En septembre 1857, Bernadette retourne à Bartrès chez sa nourrice Marie Lagües, pour soulager un peu la famille. Le soir venu, sa nourrice lui donne quelques cours rudimentaires de catéchisme. Mais Bernadette ne veut pas vivre loin des siens, loin de ceux qu’elle aime tant. De plus, elle a dans son cœur le projet de faire sa première communion et il lui tarde de bien s’y préparer. Alors, le 17 janvier 1858, elle revient à Lourdes, chez les siens, au cachot, rue des Petits Fossés.
Les apparitions de 1858
Jeudi 11 février 1858 : la première rencontre
Première apparition. Accompagnée de sa soeur et d’une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ». Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.
Dimanche 14 février 1858 : l’eau bénite
Deuxième apparition. Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l’interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l’y autorise ; après la première dizaine de chapelet, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l’eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.
Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle
Troisième apparition. Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d’écrire son nom. Elle lui dit : « Ce n’est pas nécessaire. », et elle ajoute :
Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ?
Vendredi 19 février 1858 : le premier cierge
Quatrième apparition. Bernadette vient à la Grotte avec un cierge bénit et allumé. C’est de ce geste qu’est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte.
Samedi 20 février 1858 : la grande tristesse
Cinquième apparition. La Dame lui a appris une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette.
Dimanche 21 février 1858 : « Aquero »
Sixième apparition. La Dame se présente à Bernadette le matin de bonne heure. Une centaine de personnes l’accompagnent. Elle est ensuite interrogée par le commissaire de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu’elle a vu. Bernadette ne lui parle que d’ « Aquero » (cela).
Mardi 23 février 1858 : le secret
Septième apparition. Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L’Apparition lui révèle un secret « rien que pour elle « .
Mercredi 24 février 1858 : « Pénitence ! »
Huitième apparition. Message de la Dame :
Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs !
Jeudi 25 février 1858 : la source
Neuvième apparition. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte :
Elle me dit d’aller boire à la source […]. Je ne trouvai qu’un peu d’eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m’en allai.
Devant la foule qui lui demande : « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ?, elle répond : « C’est pour les pécheurs. »
Samedi 27 février 1858 : silence
Dixième apparition. Huit cents personnes sont présentes. L’Apparition est silencieuse. Bernadette boit l’eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.
Dimanche 28 février 1858 : pénitence
Onzième apparition. Plus de mille personnes assistent à l’extase. Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison.
Lundi 1er mars 1858 : la première miraculée de Lourdes
Douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l’eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.
Mardi 2 mars 1858 : le message aux prêtres
Treizième apparition. La foule grossit de plus en plus. La Dame lui demande :
Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle.
Bernadette en parle à l’abbé Peyramale, curé de Lourdes. Celui-ci ne veut savoir qu’une chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir en plein hiver le rosier (l’églantier) de la Grotte.
Mercredi 3 mars 1858 : le sourire de la Dame
Quatorzième apparition. Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit :
Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu’elle dise son nom et qu’elle fasse fleurir le rosier de la Grotte.
Jeudi 4 mars 1858 : huit mille personnes à la Grotte
Quinzième apparition. La foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend un miracle à la fin de cette quinzaine. La vision est silencieuse. Le curé Peyramale campe sur sa position. Pendant vingt jours, Bernadette ne va plus se rendre à la Grotte : elle n’en ressent plus l’irrésistible attrait.
Jeudi 25 mars 1858 : la Dame révèle enfin son nom
Seizième apparition. La vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas. Bernadette raconte :
Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou.
Bernadette part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu’elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX en avait fait une vérité de la foi catholique (dogme).
Mercredi 7 avril 1858 : le miracle du cierge
Dix-septième apparition. Pendant cette Apparition, Bernadette tient son cierge allumé. La flamme entoure longuement sa main sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté par le médecin, le docteur Douzous.
Jeudi 16 juillet 1858 : la toute dernière apparition
Dix-huitième apparition. Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l’accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l’autre côté du Gave… et voit la Vierge Marie, une ultime fois :
Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la vierge, jamais je ne l’ai vue aussi belle !
Le discernement
Au lendemain des apparitions, Bernadette s’interroge sur le sens à donner à sa vie. Elle se sent appelée à devenir religieuse, mais dans quelle congrégation ? Elle se met en recherche, d’abord attirée par le carmel de Bagnères-de-Bigorre. En 1860-1861, elle parle aussi de rejoindre un ordre religieux dédié à saint Bernard. Elle aimerait y entrer pour les veilles, jeûnes, discipline et autres mortifications qui s’y vivent… mais sa mauvaise santé semble être un obstacle ainsi que sa pauvreté car une dot est demandée.
En 1863, les sœurs de la Charité de Nevers, en mission à l’hospice de Lourdes, l’orientent vers le soin des malades. Pour Bernadette, à leurs côtés, c’est une expérience décisive. Ce qu’elle apprécie, entre autres, chez les sœurs de Nevers, c’est leur discrétion à son égard, en contraste avec d’autres, qui la sollicitent de toutes parts. Elle dira plus tard : « Je vais à Nevers parce qu’on ne m’y a pas attirée ».
Le 27 septembre 1863, Bernadette a une conversation très intéressante sur son avenir avec Mgr Forcade, évêque de Nevers, de passage à Lourdes.
Les mois suivants, Bernadette mûrit son discernement. Le 4 avril 1864, après une messe célébrée à l’hospice de Lourdes, elle va trouver la supérieure des religieuses, sœur Alexandrine Roques et lui dit :
Je sais maintenant, ma chère Mère, où je dois me faire religieuse […]. Chez vous, ma chère Mère.
Du 4 octobre au 19 novembre 1864, Bernadette est partie se reposer, loin de Lourdes, sans avoir la réponse à sa demande du 4 avril. A Nevers, la supérieure, Mère Joséphine Imbert, hésite : elle s’inquiète des perturbations que la célébrité de Bernadette risque d’entraîner pour la maison religieuse qui la recevrait. Mère Marie-Thérèse Vauzou, la maîtresse des novices, émet un avis favorable. L’évêque de Nevers appuie la demande.
Le 19 novembre 1864, en rentrant à Lourdes, Bernadette trouve une bonne nouvelle : la réponse est positive. Le postulat peut donc commencer dès à présent, depuis Lourdes. Mais Bernadette tombe gravement malade, de début décembre 1864 à la fin du mois de janvier 1865. Sa convalescence est attristée par le décès de Justin, l’un de ses petits frères.
Bernadette commence finalement son postulat en février 1865. En avril 1866, elle rédige sa demande d’entrée au noviciat de Nevers. Désormais, elle peut rejoindre la maison-mère des Soeurs de la Charité.
Le 28 avril 1866, Bernadette annonce son départ pour Nevers. Mais Mgr Laurence, l’évêque de Tarbes, tient à ce qu’elle soit présente à l’inauguration de la crypte (érigée à l’aplomb de la Grotte, dans le sanctuaire naissant). Bernadette assiste à la célébration et participe à la première procession officielle qui répond à la demande de la Vierge Marie. A cette occasion, Bernadette subit les assauts des curieux. Mgr Laurence autorise vite le départ de Bernadette pour Nevers.
Le 3 juillet 1866, toute la famille Soubirous est réunie au moulin Lacadé – nouveau lieu d’habitation – pour le repas d’adieu. A Lourdes, Bernadette aura mûri pendant huit ans sa vocation de baptisée.
La vocation religieuse
Du 4 au 7 juillet 1866, Bernadette voyage de Lourdes vers Nevers. Une fois arrivée à la maison-mère des Soeurs de la Charité, après le témoignage qu’elle fera des apparitions, Bernadette coiffe le petit bonnet et revêt la pèlerine de postulante. Bernadette a formellement précisé qu’elle venait pour « se cacher ».
Bernadette a le mal du pays. Elle dira : « C’est le plus grand sacrifice de ma vie ». Elle surmonte ce déracinement avec courage, mais aussi avec humour. De plus, elle assume sans arrière-pensée cette nouvelle étape : « Ma mission est finie à Lourdes », « Lourdes n’est pas le ciel ».
Bernadette prend l’habit religieux le 29 juillet 1866, trois semaines après son arrivée, avec 42 autres postulantes. Elle reçoit le nom de sœur Marie-Bernard.
En septembre 1866, Bernadette voit son état de santé s’aggraver. En octobre 1866, elle est à toute extrémité. Le docteur Robert Saint-Cyr, médecin de la communauté, assure qu’elle ne passera pas la nuit. Mère Marie-Thérèse juge bon que Bernadette face profession in articulo mortis… Elle survivra à cette nuit. En décembre 1866, Bernadette apprend le décès de sa maman, Louise. Elle avait 41 ans. Le 2 février 1867, Bernadette, guérie, revient au noviciat.
Le 30 octobre 1867, Bernadette fait profession entre les mains de Mgr Forcade, l’évêque de Nevers. Elle s’engage pour la vie à pratiquer les vœux de « pauvreté, chasteté, obéissance et charité ». Chaque professe reçoit : le crucifix, le Livre des Constitutions, la lettre d’obédience et son affectation dans une maison religieuse. Bernadette est affectée à la maison-mère en tant qu’aide infirmière.
En 1869, Bernadette est confrontée à de nouveaux problèmes de santé. En mars 1871, elle apprend le décès de son papa, François. De 1875 à 1878, la maladie progresse et c’est souffrante que Bernadette prononce ses vœux perpétuels. Le 11 décembre 1878, Bernadette s’alite définitivement, dans sa « chapelle blanche » comme elle appelle le grand lit à rideaux dans lequel elle passe ses longues nuits d’insomnie.
Le 16 avril 1879, Bernadette décède : elle entre dans la Vie pour retrouver à jamais Jésus et la Vierge Marie, mais aussi tous ceux qui lui sont chers. Le 30 mai 1879, son cercueil est descendu dans le caveau de l’oratoire Saint-Joseph, dans le jardin de la maison-mère des Soeurs de la Charité de Nevers. Treize années durant, Bernadette aura pleinement vécu sa vocation de religieuse.