Dieu, ému par la grande détresse de l’homme, lui a donné la Loi et les prophètes, après lui avoir donné la loi non écrite de la nature (cf. Rm 1,26)… ; finalement, il s’est livré lui-même pour la vie du monde. Il nous a prodigué des apôtres, des évangélistes, des docteurs, des pasteurs, des guérisons, des prodiges. Il nous a ramenés à la vie, a détruit la mort, a triomphé de celui qui nous avait vaincus, nous a donné l’Alliance préfigurative, l’Alliance en vérité, les charismes de l’Esprit Saint, le mystère du salut nouveau… Dieu nous comble de biens spirituels, si nous voulons les recevoir : n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Donne surtout à celui qui te demande, et même avant qu’il demande, faisant inlassablement aumône de la doctrine spirituelle… A défaut de ces dons, propose-lui au moins des services plus modestes : donne-lui à manger, offre-lui de vieux habits, fournis-lui des médicaments, bande ses plaies, interroge-le sur ses épreuves, enseigne-lui la patience. Approche-toi de lui sans crainte. Pas de danger que tu t’en trouves plus mal ou que tu contractes sa maladie… Appuie-toi sur la foi ; que la charité triomphe de tes réticences… Ne méprise pas tes frères, ne reste pas sourd à leurs appels, ne les fuis pas. Vous êtes membres d’un même corps (1 Co 12, 12s), même si lui est brisé par le malheur ; de même qu’à Dieu, « à toi le pauvre est confié » (Ps 9, 35).