Venez, sages, admirons la Vierge Mère, la fille de David, cette fleur de beauté qui a enfanté la merveille. Admirons la source d’où jaillit la fontaine, le navire tout chargé de joies qui nous apporte le message venu du Père. Dans son sein très pur, elle a reçu et porté ce grand Dieu qui gouverne la création, ce Dieu par qui la paix règne sur terre et dans les cieux. Venez, admirons la Vierge toute pure, merveilleuse en elle-même. Seule parmi les créatures, elle a enfanté sans avoir connu d’homme. Son âme était pleine d’admiration, et chaque jour elle glorifiait Dieu dans la joie pour ces dons qui semblaient ne pouvoir s’unir : son intégrité virginale et son enfant bien-aimé. Oui, béni soit celui qui est né d’elle ! …
Elle le porte et elle chante ses louanges avec de doux cantiques… : « Ta place, mon fils, est au-dessus de tout ; mais, parce que tu l’as voulu, tu t’es fait une place en moi. Les cieux sont trop étroits pour ta majesté, et moi, la toute petite, je te porte ! Que vienne Ézéchiel, qu’il te voie sur mes genoux ; qu’il se prosterne et adore ; qu’il reconnaisse en toi celui qu’il a vu siéger sur le char des chérubins (Ez 1) et qu’il me proclame bienheureuse, grâce à celui que je porte !… Isaïe, qui as proclamé : ‘ Voici, la Vierge conçoit et enfante un fils ‘ (Is 7, 14), viens, contemple-moi, réjouis-toi avec moi… Voici que j’ai enfanté en gardant intact le sceau de ma virginité. Regarde l’Emmanuel qui, jadis, restait caché pour toi »…
« Venez à moi, sages, chantres de l’Esprit, prophètes qui dans vos visions avez eu la révélation des réalités cachées, cultivateurs qui, après avoir semé, vous êtes endormis dans l’espérance. Levez-vous, bondissez de joie en voyant la récolte des fruits. Voici en mes bras l’épi de vie qui donne le pain aux affamés, qui rassasie les miséreux. Réjouissez-vous avec moi : j’ai reçu la gerbe des joies ! ».