Si je savais me lever à chaque nouvelle aurore
Et marcher à ta suite sur les routes du monde…
Si je savais m’attarder, ouvrir mon temps et mon cœur
Aux mendiants de fraternité qui passent…
Si je savais entendre ces mots qu’on ne murmure plus,
Parce que la douleur est alourdie de solitude…
Si je savais m’approcher sans un geste, sans un mot,
Comme une lumière éveillant le matin…
Si je savais dès l’aube m’occuper à aimer,
Je serais charité, mon Dieu.
Si j’étais amour et charité « en mémoire de toi »,
Avant que ce jour ne s’épuise,
J’aurais trouvé la joie !