Nous t’en supplions, Seigneur, Dieu de bonté, que le déroulement du mystère du salut accompli pour nous en ton Fils unique ne tourne pas à notre condamnation ; qu’il « ne nous rejette pas loin de ta face ». Ne prends pas en aversion notre condition misérable, mais aie compassion de nous à cause de ta grande pitié ; « selon ton infinie miséricorde, efface notre péché ». Ainsi, comparaissant devant ta gloire, bien loin de mériter condamnation, nous obtiendrons la protection de ton Fils unique, et nous ne serons pas réprouvés comme de mauvais serviteurs… Oui, Maître et Seigneur tout-puissant, entends notre supplication : « Nous ne connaissons nul autre que toi ». Nous invoquons ton nom, car tu es « celui qui opère tout en tous », et c’est près de toi que nous cherchons le secours.
« Seigneur, regarde du ciel et vois depuis la demeure de ta sainte gloire. Où est ton amour jaloux et puissant ? Où sont ta pitié et ta miséricorde infinies ? Tu es notre Père : Abraham ne peut pas nous reconnaître… Toi, Seigneur, notre Père, libère-nous, car depuis l’origine ton nom est invoqué sur nous », ainsi que le nom de ton Fils unique, et celui de ton Saint Esprit. « Pourquoi nous laisses-tu errer loin de tes voies ?… Pourquoi nous as-tu abandonnés à notre sens propre, et nous as-tu laissés nous égarer ? » Fais revenir vers toi tes serviteurs, Seigneur, au nom de ta sainte Église, au nom de tous tes saints des temps passés…
« Ah, si tu déchirais les cieux ! Les montagnes trembleraient devant toi, elles fondraient comme de la cire en présence du feu… Depuis les temps anciens, nous n’avons entendu et nos yeux n’ont contemplé d’autre Dieu que toi… Tu es notre Père…, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains… Nous sommes tous ton peuple ».
Notes
Références bibliques : Ps 50, 13.3 ; Jdt 8, 20 ; 1 Co 12, 6 ; Is 63, 15-19 LXX ; Ps 96, 5 ; Is 64, 3.7-8.