Les testimonia étaient des recueils de versets tirés de l’Écriture dont disposaient les premiers chrétiens pour leur catéchèse, ils sont aujourd’hui perdus. Parce que nous avons 2000 ans d’histoire chrétienne et que l’Écriture ne peut être lue qu’à la lumière de la tradition au sein de laquelle elle a été élaborée et par laquelle elle est accréditée, nous choisissons ce terme qui résume bien la ligne éditoriale de notre traduction. Celle-ci se voulant scriptura in ecclesia. L’arobase est un clin d’œil signifiant que cette traduction a été pensée pour le web et se veut totalement libre.
Une initiative personnelle
Nous ne sommes pas mandatés par une communauté chrétienne, notre initiative est motivée par un goût, par un amour pour l’Écriture. Traduire est pour nous un moyen nous permettant d’être attentif au texte. Cette traduction restera toujours en deçà des minima nécessaires à une reconnaissance scientifique, une telle accréditation exigerait un minima de compétences que nous n’avons pas. Notre maxime scriptura in ecclesia est avant tout un état d’esprit, de fidélité à l’Église, dont la Tradition à élaborée, reçue et promulguée l’Écriture sous l’assistance de l’Esprit Saint. Testimoni@ est, et restera donc, une initiative personnelle.
Orientation éditoriale de la traduction
En préalable de tout travail de traduction du texte biblique s’impose le choix du texte grec utilisé comme base de travail. Dans ce domaine, la critique textuelle entre en jeu pour tenter de revenir au plus près des textes grecs originaux du Nouveau Testament. Notre choix se porte sur le Novum Testamentum graece, dans sa XXVIIème – et désormais XXVIIIème – édition, édité par Nestlé-Aland. Ce texte, d’une valeur scientifique, est reconnu par l’Église catholique comme par nombre de communautés protestantes. Pour quelque rares leçons nous choisirons des variantes ou des gloses très connues (comme pour Jn 5, 3b-4), dans ce dernier cas le texte sera encadré de triples crochets ([[[…]]]).
Nous avons choisis de traduire de manière la plus littérale possible, en évitant que cela ne puisse aboutir à des contresens susceptibles d’être engendrés par la différence de grammaire entre le grec et le français. Notre traduction cherche donc à coller au plus près au texte, quitte à « forcer » un peu la langue vernaculaire, à la manière des premières traductions latines. Une partie du travail d’interprétation reviendra donc au lecteur.
Notre but est de chercher à donner au lecteur l’impression de lire dans le texte d’origine, en rendant par la traduction la coloration d’une tournure ou, à l’inverse, un aspect redondant. En effet, ces impressions ne sont pas toujours bien rendues par nos traductions modernes, celles-ci ayant tendance à « aplatir » le texte. Notre traduction sera donc quelque fois un peu « rugueuse » à lire. Nous voulons que le texte puisse « sonner » aux oreilles du lecteur, notamment en restituant un vocabulaire biblique et théologique souvent mal rendu par les traductions actuelles et pourtant présents dans le texte. Dans la mesure où elles n’introduirons pas de contresens en français les prépositions seront fidèlement reportées. Le grec a aussi tendance à suggérer certains mots ou expressions sans les notifier expressément dans le texte, c’est souvent le cas pour le verbe être ainsi que pour certaines répétitions dans un même passage, dans ce cas nous mettrons les mots suggérés entre parenthèses. Nous nous garderons d’établir des péricopes, la coupure des textes et l’établissement de plans étant certainement le travail le plus difficile.
Un chapitre peut-être mis à jour sans préavis. Pour suivre les mises à jour référez-vous à la date de mise à jour disponible en fin d’article, le cas échéant. Si vous comptez publiez tout ou une partie de notre traduction sur un quelconque média nous vous serions reconnaissant d’en citer l’origine. Si vous ne souhaitez pas le faire nous ne vous en voudrons pas, mais sachez qu’une traduction dont on ne peut pas déterminer la source n’a aucune réelle valeur.
Principaux outils utilisés pour la traduction
- Nestlé-Aland, Novum Testamentum graece, XXVIIème et XXVIIIème édition, Deutsche bibelgesellschaft, Allemagne.
- Anatole BAILLY, Le grand Bailly, Dictionnaire Grec-Français, éd. revue par L. Séchant et P. Chantraine, Hachette, Varese, 2008.
- Maurice CARREZ et François MOREL, Dictionnaire grec-français du Nouveau-Testament, 4ème édition, Labor et fides / Société biblique française, Saint-Armand, 1995.
- Ceslas SPICQ, o. p., Lexique théologique du Nouveau Testament, Cerf / Éditions universitaires de Fribourg, 1991.
- Émile OSTY, La Bible, Seuil, Lonrai, 2000.
- Yves SIMOENS, Selon Jean, 1. Une traduction, Collection Institut d’Études Théologiques Bruxelles, n. 17, Bruxelles, 1997.
- Maurice CARREZ, Nouveau Testament interlinéaire grec/français, Alliance biblique universelle, Corée, 1993.
- Crampon Nouveau Testament, Révision 2004 par Fr. Bernard-Marie sur la traduction 1923, Pierre Téqui éditeur, Paris, 2004.