C’est en toi que nous reposons, Verbe de Dieu,
quand nous restons chez nous : à toi nous attachons notre loisir.
Assis, nous sommes à toi ; à toi en nous levant et en nous arrêtant ;
à toi encore quand nous partons ; et maintenant, c’est sur tes indications
que nous marchons droit devant nous. Mais puisses-tu m’envoyer
l’un de tes anges pour me guider, un accompagnateur favorable
qui me conduirait au moyen d’une colonne de feu et de nuée,
qui d’un mot fendrait la mer et arrêterait les cours d’eau,
qui dispenserait avec largesse une nourriture venue d’en haut comme d’en bas.
La croix, tracée par mes mains, réfrénerait l’audace
des ennemis. Au milieu du jour, la canicule
ne me brûlerait pas, et la nuit ne m’apporterait pas la peur.
Le sentier ardu et escarpé,
tu le rendrais lisse et praticable pour moi qui suis ton serviteur,
commme souvent déjà auparavant, en m’abritant sous ta main
tu m’as sauvé des dangers de terre et de mer,
de terribles maladies et de situations pénibles.
Après avoir ainsi tout accompli heureusement et comme nous l’espérions,
après avoir trouvé une issue favorable à notre voyage,
vers nos amis et nos parents retournons
joyeux pour les retrouver en joie
quand nous paraîtrons chez nous au terme de nos peines.
Devant toi nous nous prosternons, en te demandant
de nous accorder un dernier voyage aisé et plein de facilité.