Version abrégée
Sancte Michael Archangele,
defende nos in proelio ;
contra nequitiam et insidias diaboli
esto praesidium.
Imperet illi Deus,
supplices deprecamur :
tuque, Princeps militiae caelestis,
Satanam aliosque spiritus malignos,
qui ad perditionem animarum
pervagantur in mundo,
divina virtute in infernum detrude.
Amen.
Saint Michel Archange
défendez-nous dans le combat ;
soyez notre secours
contre la perfidie et les embûches du démon.
Que Dieu exerce sur lui Son empire,
nous le demandons en suppliant ;
et vous, prince de la milice céleste,
refoulez en enfer, par la Vertu divine,
Satan et les autres esprits malins
qui errent dans le monde
pour la perte des âmes.
Amen.
Recommandation de Jean-Paul II
Que la prière nous fortifie pour la bataille spirituelle dont il est question dans la Lettre aux Éphésiens : « Devenez forts dans le Seigneur, grâce à sa force et sa puissance » (Ep 6, 10). Le Livre de l’Apocalypse parle de cette même bataille, rappelant à notre mémoire l’image de saint Michel Archange (Ap 12, 7). Le Pape Léon XIII a certainement eu un vif rappel de cette scène lorsque, à la fin du dernier siècle, il a introduit une prière spéciale à saint Michel dans toute l’Église. Même si cette prière n’est plus récitée à la fin de la Messe, je demande à tous de ne pas l’oublier et de la réciter pour obtenir de l’aide dans la bataille contre les forces des ténèbres et contre l’esprit de ce monde (Jean-Paul II, place Saint-Pierre, lors du Regina Coeli du dimanche 24 avril 1994).
Mise en garde sur l’utilisation de cette prière
Par prudence la Congrégation pour la doctrine de la foi a désormais interdit d’utiliser le petit exorcisme de Léon XIII par les personnes non-accréditées sur une tierce personne :
De ces prescriptions, il s’ensuit qu’il n’est pas même permis aux fidèles d’employer la formule d’exorcisme contre Satan et les anges déchus, qui est tirée de la formule publiée par mandat du Souverain Pontife Léon XIII, et encore moins d’employer le texte intégral de cet exorcisme. Les évêques doivent en avertir les fidèles si cela est nécessaire (Lettre du 29 septembre 1985).
Cettte interdiction fait suite à de nombreux abus quand à la pratique de l’exorcisme. L’exorcisme est un ministère dangereux, le démon se servira de la moindre faille d’orgueil chez une personne prétendant le combattre. Et prétendre au ministère d’exorcisme en s’auto-accréditant soi-même n’est pas signe d’humilité. L’exemple typique est celui de certains groupes de prière imposant les mains sur une personne en demandant sa délivrance : ces groupes ne sont pas accrédités par l’évêque pour faire ce type de ministère, il y a eu des accidents. Une vie chrétienne fidèle et la fréquentation des sacrements est généralement suffisante pour être préservé d’une possession (le baptême et la confession ayant valeur d’exorcisme mineur). S’il s’avère qu’une personne veuille faire une démarche approfondie elle peut avoir recours à l’exorciste de son diocèse qui, lui, a autorité pour exercer ce ministère.