La sexualité vue par un moine du XIIème siècle
Si c’est une œuvre sainte pour chacun de rendre l’autre partenaire de son propre corps, ne le sera-ce pas de le rendre participant de son âme ? Ils sont deux en un seul cœur. Ils se lient volontairement par une promesse telle que, dorénavant, en toute sincérité d’amour, en toute sollicitude, soutien et fidèle dévouement, il y a un constant partage de l’un à l’autre : chacun considère comme le concernant personnellement tout ce qui advient à l’autre, en fait de bonheur ou de tribulation. Enfin, chacun veille aux besoins corporels de l’autre, comme il le ferait des siens propres. De même par rapport à la paix, à la tranquillité intérieure de son conjoint. Dans cette parfaite communion réciproque, chacun ne vit plus que pour lui-même, mais pour l’autre. Et tout deux trouvent en cela le plus parfait bonheur. Tel est l’heureux lot de ceux qui vivent dans la pureté de l’amour, le lien qui les unit.