Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline ;
Quelqu’un dit à Jésus que tu voudrais le voir.
Alors ton divin Fils, devant la foule entière,
De son amour pour nous montre l’immensité ;
Il dit : « Quel est mon frère, et ma sœur, et ma mère,
« Si ce n’est celui-là qui fait ma volonté ? » (Mt 12, 24-50)
Ô Vierge immaculée, des mères la plus tendre,
En écoutant Jésus, tu ne t’attristes pas,
Mais tu te réjouis qu’il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas.
Oui, tu te réjouis qu’il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !
Comment ne pas t’aimer, ô ma mère chérie,
En voyant tant d’amour et tant d’humilité,…
Tu nous aimes vraiment comme Jésus nous aime,
Et tu consens pour nous à t’éloigner de lui.
Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même ;
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse,
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’il nous laisse
Quand il quitte la croix pour nous attendre au ciel…
La maison de saint Jean devient ton seul asile ;
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus.
C’est le dernier détail que donne l’Évangile,
De la Reine des Cieux il ne me parle plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère chérie,
Ne révèle-t-il pas que le Verbe éternel
Veut lui-même chanter les secrets de ta vie
Pour charmer tes enfants, tous les élus du ciel ?
Bientôt je l’entendrai, cette douce harmonie ;
Bientôt, dans le beau ciel, je vais aller te voir.
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie,
Viens me sourire encor… Mère, voici le soir !
Je ne crains plus l’éclat de ta gloire suprême ;
Avec toi j’ai souffert, et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Vierge, pourquoi je t’aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !