Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Ne me touche pas, car voici que je me hâte de la terre au ciel… Remonter d’ici-bas, en corps et en âme, jusqu’à mon Père à vous. Alors, je vous serai présent, quoique invisible, plus réellement présent qu’aujourd’hui. Alors, vous pourrez me saisir sans une étreinte visible, mais plus réelle… Maintenant vous ne me voyez que de temps en temps… Tu m’as vu, Marie, mais tu n’as pu me retenir. Tu m’as approché, mais juste assez pour me baiser les pieds et être touchée de ma main. Tu as dit : « Oh ! si je pouvais le tenir pour de bon et ne plus le perdre ! » Ton désir se réalise. Quand je serai monté au ciel, tu ne verras plus rien, mais tu auras tout. Je serai près de toi, en toi : Sauveur, Christ, homme, Dieu, moi tout entier je serai en toi, présent toujours, à toi toujours, principe de vie et semence d’immortalité.