Le calice
Au cours du dernier repas qu’il a pris avec ses disciples Jésus a pris une coupe remplie de vin. Il l’a présentée à ses amis en leur disant : « Ceci est mon sang ». Puisque nous revivons ce grand moment au cours de la messe, le prêtre va utiliser une coupe. Il y versera du vin qui deviendra le sang du Christ. Cette coupe porte le nom de calice, un mot qui vient du grec et qui signifie « bouton de fleur ». Parfois on dépose un tissu cartonné de forme carrée sur le calice pour le protéger des poussières ou insectes qui pourraient tomber dedans : c’est la pale.
La patène
II faut un petit plateau pour mettre les hosties, c’est la patène qui a la forme d’une assiette ronde et qu’on dépose souvent sur le calice. En latin patena veut dire « plat creux ». Si la patène n’est pas suffisante on prépare aussi des hosties dans des récipients qu’on appelle « coupes eucharistiques ».
Les burettes
On appelle ainsi deux flacons semblables. L’un contient de l’eau. Le second contient le vin qui sera versé dans le calice. Il arrive qu’on prépare directement le vin dans le calice. La burette de vin se distingue de celle de l’eau par un signe particulier comme un fil rouge ou une petite croix. La burette d’eau n’a pas de marque. Elles sont déposées généralement sur un petit plateau qui sert au lavabo s’il n’y a pas de bassin et d’aiguière.
Le bassin et l’aiguière
L’aiguière est une sorte de petite cruche remplie d’eau utilisée par le prêtre pour se laver les mains au moment du lavabo ; un servant présentera au prêtre en même temps une petite cuvette en métal qu’on appelle bassin pour recueillir l’eau.
Le ciboire
Si après la communion il reste des hosties consacrées on les rassemble dans un ciboire qui sera déposé dans le tabernacle. Au cours des siècles, ce vase a pris des formes différentes : celle d’une boîte, d’un poisson, d’une colombe… Aujourd’hui un ciboire a la forme d’une coupe montée sur un pied et munie d’un couvercle. Son nom vient du latin et signifie « coupe ». Un tissu décoré appelé « pavillon » peut parfois le recouvrir.
La croix de procession
Elle est généralement rangée à la sacristie et on l’utilise en tête des processions. Elle est parfois lourde ce qui suppose d’être assez grand pour la porter dignement puisqu’on présente alors le Christ à l’assemblée.
L’encensoir et la navette
À l’occasion des fêtes, ou plus souvent dans certaines paroisses, on utilise l’encensoir au début de la messe pour encenser la croix, l’autel, au moment de la lecture de l’Évangile, sur les offrandes et pendant la prière eucharistique.
… Et aussi les personnes : le célébrant, l’assemblée, le corps des défunts lors des funérailles, les reliques des saints. Pour les chrétiens aussi, la fumée de l’encens montant vers le ciel symbolise la prière qui s’élève vers Dieu. Un symbolisme mieux compris aujourd’hui où l’usage des parfums aromatiques se répand de plus en plus (P. Jérôme Martin, prêtre, responsable liturgique dans le diocèse de Savoie).
Les cierges ou flambeaux
La lumière est le signe de la présence du Christ. Sous la forme de cierges ou « flambeaux », elle brille toujours au cours de la messe, au moins sur l’autel et les textes liturgiques précisent que ce doit être une lumière « vive » c’est-à-dire non pas électrique, parce que le Christ est vivant. Notre vie doit être aussi lumière pour les autres comme l’a déclaré Jésus à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5, 14).
Dans la procession d’entrée, un ou deux servants peuvent tenir un flambeau. Au moment de la lecture de l’Évangile, deux servants pourront porter un cierge de chaque côté du prêtre ou du diacre qui proclame la Bonne Nouvelle.
Pendant la communion aussi, ils pourront accompagner les personnes qui donnent la communion en portant chacun une lumière.
La sonnette (ou carillon)
Autrefois, quand le prêtre célébrait la messe il était tourné vers l’autel. Comme l’assemblée ne pouvait pas bien voir ses gestes, on avait pris l’habitude d’agiter une sonnette afin d’indiquer le moment de la consécration et des deux élévations.
Aujourd’hui ; nous voyons bien les gestes du prêtre, mais on utilise parfois encore la sonnette par habitude et pour solenniser ce moment de la prière eucharistique.
Les linges liturgiques
Ils sont à distinguer : leur forme et la manière de les plier permet de les reconnaître.
Le corporal
Le corporal est généralement carré et assez rigide (pour cela il est amidonné) et plié de telle sorte qu’une croix au centre du carré soit visible quand il est ouvert. Il ne faut pas s’étonner que la croix apparaisse en son envers quand le corporal est plié. Déplié sur l’autel au moment de l’offertoire il forme comme une petite nappe où seront déposés le calice, la patène et les coupes eucharistiques contenant les hosties qui deviendront le Corps du Christ, d’où son nom.
Le purificatoire
Le purificatoire est habituellement rectangulaire et plié de manière à ce qu’une petite croix brodée apparaisse au milieu du pli. Après avoir bu au calice, le prêtre l’utilise pour en essuyer le bord ; on appelle cela « purifier » ce qui explique ce mot.
Le manuterge
Le manuterge est le plus petit des trois et on trouve une croix dans un des coins. C’est parce qu’il permet au prêtre de s’essuyer les mains après le lavabo qu’il porte ce nom.
La pale
La pale est une double toile de tissu, renforcée d’un carton glissé entre les deux épaisseurs pour assurer la rigidité nécessaire à l’ensemble. Ce linge sacré a une forme carrée et mesure généralement de 12 à 15 centimètres de côté. Son rôle est de protéger le contenu du calice pendant la messe, afin que rien ne tombe dedans. De plus, elle est utile pour donner une forme au voile du calice (P. Jérôme Martin, op. cit.).
Le lectionnaire
C’est un gros livre dans lequel se trouvent les deux lectures bibliques, le psaume et l’évangile qui seront proclamés à la messe. Le « lectionnaire des dimanches » est utilisé le dimanche et aux grands fêtes comme la Toussaint ou l’Ascension, « le sanctoral » pour les fêtes des saints, et « le lectionnaire de semaine » pour les autres jours.
L’évangéliaire
II ne contient que les textes d’Évangile du dimanche et des grandes fêtes. Toutes les paroisses n’en possèdent pas puisque l’Évangile peut être lu dans le lectionnaire. Tous ces livres doivent être traités avec respect puisqu’ils contiennent la Parole de Dieu qui nous fait vivre.
Le missel
C’est le livre utilisé au cours de la messe et qui mérite le même respect parce qu’on y trouve les prières dites ou chantées par le célébrant pour toute la communauté. C’est ce même livre qu’on utilise à toutes les messes, le dimanche, aux fêtes, en semaine, ainsi qu’aux messes de mariages et d’inhumations.
Le bénitier et le goupillon
C’est un petit seau en métal qui contient l’eau bénite et qu’on utilise pour l’aspersion, au début de la messe par exemple, ou pour bénir des objets comme les alliances des mariés. Le goupillon est formé d’un manche qui se termine par une petite boule creuse qui se remplit d’eau.
L’ostensoir
C’est un objet, souvent en métal doré en forme de soleil, qu’on utilise en dehors de la messe pour vénérer le Christ présent dans l’eucharistie. Afin que tous puissent voir, on fixe une grande hostie consacrée au centre de l’ostensoir, enserrée entre deux petites vitres qui forment la lunule.
La custode
La custode, ou pyxide, a la forme d’une boîte ronde à couvercle. Il n’y a pas de pied, contrairement au ciboire. Elle sert surtout à porter la communion aux malades (P. Jérôme Martin, op. cit.).
Le reliquaire
Le reliquaire est une boîte pouvant prendre des formes très variées. Il sert à conserver les reliques d’un saint (P. Jérôme Martin, op. cit.).