Le mariage religieux n’est pas comme on le regarde parfois : une cérémonie avec des flonflons et de beaux tapis, une assurance tous risques contre les ennuis de la vie, une formalité folklorique et conventionnelle. Non ! Le mariage religieux est essentiellement un acte libre et volontaire par lequel deux jeunes qui s’aiment s’engagent à vivre leur amour avec une qualité telle qu’ils puissent devenir les signes éclatants de l’amour de Dieu et des noces éternelles.
Ainsi, deux chrétiens, le jour de leur mariage, apportent à Dieu leur amour, ils lui demandent de les aider à vivre un amour fidèle, généreux, profond, un amour de qualité, un amour d’une telle brillance que ceux qui le verront penseront :
Quelqu’un leur donne le pouvoir d’aimer ainsi… Il existe quelque part dans le monde une source d’amour.
Dès lors, ce couple qui se fonde, c’est soudain une lumière de plus qui s’allume et qui signe la présence de Dieu. La petite alliance que les mariés portent à leur doigt est le signe de la grande alliance que Dieu a conclue avec l’homme. Dans la nuit des hommes, la lumière d’un foyer peut devenir le fanal qui atteste l’existence de l’amour.
Mais le mariage religieux n’est pas seulement une preuve de l’amour de Dieu, il en est un signe efficace, un sacrement : il donne ce qu’il signifie : l’amour de Dieu. Il donne aux époux de s’aimer de l’amour même de Dieu, de s’aimer avec le cœur même de Dieu. « Je mettrai en vous un cœur nouveau, je changerai en cœur de chair votre cœur de pierre » (Livre d’Ézéchiel).
Deux jeunes chrétiens qui se marient à l’Église sont en quelque sorte, placés dans cette fournaise d’amour qui existe entre le Christ et l’Église. Ils sont traversés par cet amour fou qui va du Christ à l’Église. Traversés par un amour qui ne se reprend pas, qui va jusqu’à la mort pour l’aimé s’il le faut. Non, le mariage chrétien n’est pas une petite formalité quelconque, c’est une expérience inouïe.