Essayez de vous imaginer que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus. Qu’un beau jour, il y a très très longtemps, les Martiens, regardant dans leur télescope, découvrirent les Vénusiennes. Que cette découverte éveilla en eux des sentiments absolument sans précédent. Et que leurs élans amoureux devinrent si fort qu’ils inventèrent les voyages interplanétaires et s’envolèrent vers Vénus […].
L’une des différences fondamentale entre les hommes et les femmes réside dans leur façon de réagir au stress […]. Quand un Martien est perturbé, il ne parle jamais de ce qui le tracasse. Il ne se permettra d’accabler un autre Martien de ses soucis que s’il a besoin de son assistance pour les résoudre. Si ce n’est pas le cas, il se replie sur lui-même et se réfugie en esprit dans sa caverne privée, pour réfléchir à son affaire pour la retourner en tous sens jusqu’à ce qu’il trouve la solution. Puis, son problème réglé, il ressort à l’air libre, soulagé et ravi. Si la clé du puzzle lui échappe, il cherchera à se changer les idées en lisant le journal ou en jouant à un jeu vidéo. Et, l’esprit ainsi délivré de ses préoccupations immédiates, il parviendra peu à peu à se détendre. En cas de stress particulièrement violent, il devra recourir à des activités plus « musclées » pour le vaincre, comme conduire à toute vitesse, courir un marathon ou escalader une paroi rocheuse.
Lorsqu’une Vénusienne est contrariée ou stressée par sa journée, elle recherche la compagnie d’une personne de confiance à qui elle pourra raconter ses tracas dans leurs moindres détails. Partager ses doutes et ses angoisses avec une autre Vénusienne la soulage immédiatement. C’est ainsi que l’on procède, sur Vénus. Sur Vénus, confier ses problèmes à autrui est un signe d’amour et de confiance, pas un fardeau inconvenant. Les Vénusiennes n’ont pas honte d’avoir des ennuis. Leur ego se soucie moins d’une quelconque apparence de compétence que de leur capacité à entretenir des rapports humains harmonieux. Elles n’éprouvent aucune réticence à étaler au grand jour leurs sentiments d’impuissance, de confusion, de désespoir ou d’épuisement […].
Les hommes ressemblent à des élastiques : lorsqu’ils se réfugient dans leur caverne, ils ne peuvent s’y enfoncer que jusqu’à un certain stade avant d’être ramenés à leur point de départ. L’élastique est donc le symbole idéal pour nous aider à comprendre le cycle de l’intimité masculine, cycle fait d’un rapprochement suivit d’un éloignement, puis d’un nouveau rapprochement plus serré.
La plupart des femmes sont étonnées de ce que, même quand un homme aime beaucoup sa partenaire, il éprouve tout de même de temps à autre le besoin de s’isoler pendant un moment, avant de revenir ensuite auprès d’elle. Ce retrait est instinctif chez l’homme ; il n’est aucunement délibéré, ni pensé. Ce n’est ni sa faute à lui ni sa faute à elle. Il s’agit d’un cycle naturel. Si la femme interprète mal ce retrait de l’homme, c’est que quand elle-même choisit de s’isoler, c’est pour des raisons bien différentes. Elle s’isole quand elle doute des sentiments de son mari, quand elle se sent blessée ou craint d’être blessée davantage, et quand il l’a déçue en faisant quelque chose d’incorrect.
Une femme est comparable à une vague car, quand elle se sent aimée, son moral monte et descend dans un mouvement semblable à celui de l’océan. Quand elle se sent parfaitement bien, on peut dire qu’elle surfe sur la crête de la vague, mais soudain elle va changer d’humeur et se retrouver au creux de la vague. Cet effondrement n’est que temporaire car, dès qu’elle atteint le fond de ce creux, son humeur recommence aussitôt à changer et elle reprend progressivement confiance en elle. Et automatiquement elle revient sur la crête de la vague.
Quand la vague monte, la femme ressent un immense besoin de donner de l’amour et, quand elle redescend, elle ressent un énorme vide et un grand besoin d’amour. Arrivée au point le plus bas de son cycle, elle fait nécessairement le ménage dans ses émotions. Si elle a refoulé des sentiments négatifs ou s’est sacrifiée pour offrir davantage d’amour pendant la vague montante, en redescendant, elle ressentira le poids de ces besoins inassouvis. C’est durant cette descente qu’elle a particulièrement besoin de parler de ses problèmes, d’être écoutée et d’être comprise.