Au moyen-âge, dans les monastères, les frères qui ne savaient pas lire remplaçaient la prière des psaumes par la répétition du Notre Père. Pour compter les Pater Noster, on se servait de cordelettes avec des nœuds ou des colliers de grains appelés « patenôtres ». Comme il y a 150 psaumes, on appelait « Psautier du Christ » une série de 150 Notre Père. À partir de la fin du XIème siècle, on utilise le « patenôtre » pour compter aussi des Ave Maria.
On appelle alors « Psautier de la Vierge » une série de 150 Ave, groupés en trois cinquantaines comme les psaumes de la Bible. L’usage de couronner de fleurs les statues de la Vierge Marie fait appeler « couronnes » ou « chapelets » des séries de 50 Ave. Le « Sainte Marie » est devenu officiellement la seconde partie de l’Ave Maria, avec Pie V en 1568. Cette invocation a été peu à peu introduite dans la pratique du Rosaire au cours du XVIIème siècle.
Au fil des siècles, Marie elle-même va nous inviter à réciter le Rosaire pour nous transmettre la force de cette prière, d’abord à Prouilhe en 1208 et aussi, tout proche de nous, à Fatima en 1917.
Par contre, le Pape Pie V engagea l’Église tout entière à cette prière face à la menace Turque qui concernait toute l’Europe. C’est ainsi que fut attribuée au Rosaire la victoire décisive le 7 octobre 1571 à Lépante. La fête de Notre Dame du Rosaire, célébrée le 7 octobre a été instituée en 1573 pour remercier Marie de cette victoire. C’est en 1883, que le Pape Léon XIII décrétait solennellement que le mois d’octobre serait consacré à la « Sainte Mère du Rosaire ».