Comme sacrement né du mystère de la Rédemption et, en un certain sens, né à nouveau de l’amour nuptial du Christ et de l’Église (cf. Ep 5, 22-23), le mariage est une expression efficace de la puissance salvifique de Dieu qui réalise son dessein éternel, même après le péché et malgré la concupiscence cachée dans le cœur de chaque être humain, homme et femme… Comme sacrement de l’Église, le mariage est indissoluble par nature. Comme sacrement de l’Église, il est aussi parole de l’Esprit qui exhorte l’homme et la femme à modeler toute leur vie ensemble en tirant leur force du mystère de la rédemption du corps… La rédemption du corps signifie…cette espérance qui, dans la dimension du mariage, peut être définie comme espérance du quotidien, espérance du temporel…
La dignité des époux…s’exprime dans la profonde conscience de la sainteté de la vie, à laquelle tous deux donnent origine en participant – comme fondateurs d’une famille – aux forces du mystère de la création. À la lumière de cette espérance qui est liée au mystère de la rédemption du corps, cette nouvelle vie humaine, l’enfant conçu et né de l’union conjugale de son père et de sa mère, s’ouvre aux « prémices de l’Esprit » « pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu ». Et si « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement », une espérance particulière accompagne la femme dans les douleurs de l’accouchement, c’est-à-dire l’espérance de la « révélation des fils de Dieu » (Rm 8, 19-23), espérance dont tout nouveau-né porte en lui une étincelle en venant au monde… C’est à cela que se réfèrent les paroles du Christ faisant appel à la résurrection des corps… : « Ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection ».