1. Nature
Représentant le peuple de Dieu, ce conseil a pour fonction de travailler à la réalisation de la mission de l’Église. C’est un organe d’assistance de l’évêque dans son gouvernement, celui-ci le préside. De par son caractère non-obligatoire définit par le droit universel (le canon 511 étant en retrait du désir conciliaire suite à des incidents) l’avis ou la consultation de ce conseil n’est pas nécessaire, sauf si le droit particulier le prévoit. Le rôle de ce conseil est donc consultatif (directoire Apostolorum succesores), sans prérogatives. Il est toutefois bon qu’il soit constitué dans chaque diocèse, le droit particulier français l’a généralisé.
2. Composition
Ce conseil est né du concile Vatican II, le directoire Apostolorum successores, n. 184, nous dit qu’il vise « à exprimer la participation de tous les fidèles à la mission de l’Église », c’est un lieu où le sensus fidelium peut s’exprimer.
Dans cette ligne le canon 512 précise que le conseil pastoral doit être représentatif (configuretur) de la « portion » du peuple de Dieu dans sa diversité. Cette représentation ne doit donc pas se faire dans l’intérêt de groupes ou de mouvements mais doit être le plus fidèlement représentatif de la paroisse : le conseil pastoral n’est donc pas d’abord une représentation exclusive des fidèles. Mais pour assurer au conseil sa nature représentative du diocèse celui-ci doit être surtout composé de laïcs.
Critères pour le choix des fidèles (souple) : la pleine communion avec l’Église catholique, la participation à l’apostolat, une foi solide, de bonnes moeurs et la prudence.
Le mode de désignation décidé par l’évêque (désignation, élection par les conseils pastoraux paroissiaux ou par le synode, élection avec confirmation des élus), le mode retenu ne doit pas contredire la nature représentative du conseil.
3. Rôle
L’évêque garde toute autorité sur ce conseil. Celui-ci n’étant pas obligatoire, aucun cas de consultation n’est requis par le droit universel (extension possible par le droit particulier). Il cesse d’exister en cas de vacance du siège apostolique.
Sa compétence recouvre tout ce qui touche à l’activité pastorale dans le diocèse : projets pastoraux, initiatives missionnaires, catéchétiques, apostoliques… C’est un lieu de réflexion et d’évaluation de l’activité pastorales. Sa mission est a distinguer du conseil presbytéral qui aide l’évêque dans les tria munera (gouvernement, enseignement, sanctification).
Même si son rôle n’est que consultatif, « l’évêque doit prendre en considération l’avis des membres du Conseil, en tant que collaboration responsable de la communauté ecclésiale à sa charge apostolique » (directoire Apostolorum successores).
Cet organe montre l’importance de la mission du Peuple de Dieu pour tous baptisés, sans atténuer la place unique de l’évêque dans l’Église diocésaine.